Ils sont trois, insaisissables, infilochables, imprenables. Depuis des mois, la bande des buveurs d'eau réussit casse sur casse sans que personne ne parvienne à les arrêter. Une seule solution pour mettre un terme à leur série : les prendre en flagrant délit. Moulin et son équipe passent des jours et des nuits en planque : sans résultat. A tel point que le directeur de la PJ décide d'accompagner ses hommes sur le terrain. Ce qui va lui amener quelques ennuis...
Moulin est perturbé. A une rupture sentimentale vient s'ajouter une enquête difficile. Sa nervosité est extrême vis-à-vis de ses collaborateurs. Un dangereux psychopathe, en effet, s'amuse à reproduire dans les moindres détails les actes sanguinolents perpétrés par un vieux peintre dément, Gilles Cattoire, que Moulin a arrêté quelques années auparavant et qui est en prison. Moulin entre petit à petit dans le jeu du malade et va voir Cattoire en prison pour lui tirer des renseignements car il ne fait aucun doute que les deux hommes se sont connus autrefois... Après s'être fourvoyé sur une fausse piste, Moulin de plus en plus irascible est progressivement lâché par sa hiérarchie qui le pousse à prendre sa retraite. Le commissaire persiste.
Un des meilleurs amis de Moulin, l'avocat Antoine Camara, a accepté de défendre un monstre, Jean-Luc Moreau, dit Rouge-Gorge, accusé d'avoir violé et assassiné plusieurs petites filles. Le dossier de l'accusation comporte de sérieuses lacunes. L'avocat ne cesse de subir des pressions. Les familles des victimes le harcèlent. Coups de fil anonymes, bagarres, menaces sur ses propres enfants, photos de fillettes assassinées collées sur sa voiture, sur sa porte. La peur s'installe. Antoine craque et annonce à Moulin qu'il abandonne l'affaire. Moulin est furieux. Quand la justice cède au chantage et aux avertissements, c'est son propre métier de flic qui est piétiné.